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la plume au vent
6 mai 2005

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L'ineptie de certaine publicité redonne tout son lustre a l'adjectif grotesque. Et la bêtise sous sa forme pachydermique peut aussi s'avérer irritante qu'une poignée de fourmis dans les chaussettes. Ainsi du minois de Martina Hingis, dans la petite lucarne. Ce n'est pas le minois qui agace, mais le texte qui va avec. A savoir que Martina "joue en double dans la cuisine et dans la buanderie" pour une marque de quelconque installateurs, ce me semble. Que faut-il comprendre ? Qu'après diverses facéties sur les courts de tennis, l'ex-championne est enfin revenue sur le droit chemin ? Le message est d'une limpidité affligeante, d'une actualité préhistorique : la femme est nature, son biotope est l'armoire aux confitures, son bonheur dans la popote, sa meilleure amie la serpillère...

D'abord évidemment on choisit d'en rire puis, à force, on a de moins en moins envie de rigoler, alors on dira pas que, bon, trente ans de féminisme pour en arriver là, mais on finira quand même par le trouver saumâtre, le coup de la cuisine et de la buanderie...
Et puis on se retrouve dans sa cuisine à soi, pensif devant le placard évoquant la vastitude dépouillée des steppes, au coeur de l'hiver... Une armoire où gît un sachet de soupe solitaire, dans une cuisine où est venu s'échouer le trop plein de bouquins issu des autres pièces. Spectacle tonique, réjouissant. Et c'est avec une vigueur retrouvée que l'on jette dans l'eau bouillante l'ultime soupe façon Martina.

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